top of page

Un Ventoux épique !

Le mont chauve s’annonce capricieux en ce 24 mars 2013, avec la tête dans les nuages, un sommet recouvert d’un épais manteau neigeux  et une pluie incessante qui s’abat sur le village de Bédoin, où sera donné le départ de la 11ème édition d’un trail qui s’annonce dantesque…

 

Les conditions rendues difficiles par la météo ont obligé Serge Jaulin, l’organisateur de la course, à étudier un parcours de substitution afin que toutes les mesures de sécurité soient réunies pour l’ensemble du peloton : une sage décision !
Le plateau est extrêmement relevé et composé de la plupart des meilleurs trailers du moment qui s’échauffent autour de nous dans l’attente du départ annoncé pour 8h30. Petite particularité de ce trail, deux parcours proposés (26 km  et 43 km) mais un départ en commun avec le choix du circuit qui se fait au 15ème kilomètre.
Je me dirige vers l’arche accompagné de mon frère et quitte ma veste légère LAFUMA pour ne pas être en surchauffe dès la première ascension. Derrière la ligne je retrouve un bon nombre d’amis et connaissances que je congratule et encourage avant le décompte.
Nous nous élançons de la toute récente station trail du Ventoux, située au domaine des Florets, sur une large esplanade qui se resserre très brusquement en un goulet d’étranglement, nous obligeant à un départ rapide pour se frayer un chemin. Une fois passé, une portion goudronnée permet de se repositionner au mieux au milieu des têtes d’affiche. Le tempo est élevé, mais je m’accroche à Thomas, Max et Julien à travers les vignes ponctuées d’énormes flaques d’eau que l’on enjambe encore efficacement.
La pente s’élève peu à peu dans les ocres devenues boueuses pour le coup avec cette pluie qui ne cesse de nous imbiber. Nos chaussures sont mises à rude épreuve pour trouver l’accroche dans ce bourbier collant et extrêmement glissant. Un pied chasse l’autre dans ce coup de cul où les mains sont parfois utiles pour garder l’équilibre, tandis qu’un coureur se fait avaler sa basket par l’effet ventouse du sol visqueux. Beaucoup d’énergie me sera nécessaire pour  m’extirper de ce passage et je ressens déjà une certaine fatigue musculaire alors que ma Garmin indique seulement 3km800.




















La patinoire déjà loin, nous voici sur un passage de crêtes très sauvage, sur l’épaulement d’une combe qui l’est tout autant, avec en toile de fond ce Ventoux toujours bien coiffé d’un nuage bas. Mes quadris ne sont pas au mieux et je peine à me maintenir avec le groupe qui me précède où je distingue Guillaume Lenormand.
Le reste de la montée est une succession de monotraces et de pistes DFCI où je peux dérouler progressivement et revenir sur Christophe Le Saux, un véritable métronome. Nous arrivons ensemble au ravitaillement sans toutefois s’y arrêter pour continuer jusqu’au 15ème km, le point de séparation des deux parcours.
D’un côté 43 km, de l’autre 26 km et pour moi plus aucun doute sur l’option à choisir et je m’élance à droite sur le plus court. Les sensations me reviennent et j’aperçois deux coureurs  à quelques longueurs que je décide de doubler avant la descente technique de la combe Maraval. Je me surprends a être relativement à l’aise dans ce long dédale de cailloux, marches et racines tous aussi glissants les uns que les autres.
Les deux kilomètres restants nous acheminent à nouveau à travers les vignes avant de rejoindre la portion de route qui mène à l’arrivée. Je franchis la ligne en 2h24 à la 13ème position et 4ème de ma catégorie, assez content malgré des conditions difficiles.

A bientôt sur les sentiers.
Séb.


TRAIL : EXTREME SPORT

                                                                      BY SEBASTIEN FARANO

bottom of page