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En terre inconnue …

Profitant d’une escale familiale en Auvergne, où sont ancrées mes racines, j’avais inscrit sur mon programme le VSV : une course au nouveau format, pour le trail de Vulcain de ce 3 mars 2013, annonciateur d’un rendez-vous alléchant …

Le trail est une discipline qui permet l’échange, les rencontres et la découverte de nouveaux horizons, mais il est important pour moi de faire de temps en temps un petit « come back » afin de  fouler cette Auvergne qui m’a vu naître et grandir.

Il est 9h30 à Volvic, et le brouillard encore épais habille les reliefs qui nous entourent comme des robes de cotons aux traînes multiples. Nous sommes plus de 400 coureurs à nous être alignés à ce premier VSV (Volvic Sources et Volcans), avec ces 21 km et 700 mètres de D+.




 











Le départ est donné au coup de pistolet et une vague de trailers, plus couverts les uns que les autres pour affronter le froid, envahissent la place principale de la ville avant de s’évanouir dans la brume dense. Un départ en côte, qui a le don de calmer les ardeurs et d’étirer le peloton comme le voile d’une mariée.
Un coureur se détache assez rapidement pour prendre la tête, et s’organise à l’arrière un petit groupe d’une dizaine de compatriotes autour de moi. A la chasse dans une longue montée de  3 km et demi, nous prenons vite de l’altitude et voyons apparaître sous nos pieds de la glace, qui craque à chacun de nos pas, avant de laisser place à une neige bien fraîche. Un trail blanc, en quelque sorte, se dessine face à nous qui sillonne dans les forêts de pins.
Les yeux encore embués, je reste au contact avant d’aborder une portion magnifique du parcours, bordée par un ruisseau pur et limpide que nous enjamberons à maintes reprises au fur et à mesure de notre progression.
Je suis émerveillé et je savoure chaque instant (y compris les descentes), me faisant presque oublier que je suis en course.

Voilà une heure que nous batifolons dans le sucre glace et tandis que certains confrères œuvrent de prouesse pour maintenir l’équilibre, je me régale de voir que mes Speed Trail se comportent parfaitement sur ce terrain.
A l’approche d’une route goudronnée, un des coureurs qui m’accompagne demande à un spectateur la distance nous séparant de l’arrivée. Ce dernier lui indique, à ma grande surprise, deux kilomètres et demi alors que ma montre GARMIN affiche seulement 16 km d’effectué, soit encore au moins 5 de prévu. Cette annonce à le don de les faire accélérer, mais je préfère gérer au risque que ce badaud se soit trompé sur son estimation.



















Seulement, au bas d’une descente rapide, nous rejoignons une portion bitumé qui nous achemine sur la place de l’église et je réalise que nous sommes effectivement sur le point de franchir la ligne.
Dans l’effervescence, un coureur s’égare en prenant la mauvaise direction, je le rappelle alors aussitôt afin qu’il recouvre sa place dans notre groupe et nous terminerons ainsi en fil indienne jusqu’au gymnase d’arrivée.
Résultat, je finis cette course tronquée de 18 kms en 1h22 en 7ème position et 1er de ma catégorie, les jambes encore toutes heureuses d’avoir gambadé à travers la chaîne des Puys toujours aussi magique.

A bientôt sur les sentiers,
Séb




TRAIL : EXTREME SPORT

                                                                      BY SEBASTIEN FARANO

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