Ce trail est synonyme de test de début de saison, afin de juger de l’état de forme après une préparation hivernale souvent difficile.

C’est également l’occasion pour moi de retrouver bon nombre d’amis trailers sortis de leur hibernation, mal rasés mais affûtés comme des gazelles.
En compagnie de Ludo, Kader et de mon frère Jérôme je m’échauffe avant de me rendre sur la ligne de départ près du camping communal de Fontaine de vaucluse. Le relief autour de nous rappelle au combien les parcours sont techniques en ce lieu magique.
Le coup d’envoi est donné dans une longue montée, ce qui a pour mérite de calmer rapidement les ardeurs et d’imposer un rythme qui me convient. Malgré un nez bouché que je me traîne depuis trois jours, je m’efforce de rester au contact de la tête de course au côté de Simon un jeune espoir vauclusien prometteur.
En arrivant sur le haut plateau, un second souffle me revient et nous enchaînons les monotraces, les sauts d’arbres et les sentiers vertigineux en bord de ravine : bref un vrai régal !
Je rejoins une large piste lorsque j’aperçois sur ma droite une file continue de coureurs sortir d’un bosquet. Ceux-ci sont tout aussi surpris que moi de me voir et nous interrogeons nos GPS respectifs pour vérifier l’erreur commise. Mon Garmin indique plus d’un kilomètre et demi de plus que pour les autres concurrents, c’est tout simplement déroutant d’autant que j’ai le sentiment d’avoir suivi avec exactitude les rubalises.
Au ravitaillement du milieu de course je m’arrête un instant pour faire part de mon incertitude et de mon éventuel égarement aux organisateurs, mais ces derniers me répondent que le parcours initial est bien celui que j’ai emprunté. A priori une grosse quinzaine de compétiteurs ce sont engagés sur cette « coupe » par inadvertance, et il me faut les remonter un à un.
Les enfilades en sous bois et les divers vallons me permettent de revenir sur le deuxième et le troisième, puis je jette un œil derrière moi de temps à autre dans l’espoir d’y distinguer Kader ou mon frère qui ne devraient pas être très loin de moi compte tenu de mon arrêt : mais que nenni ! C’est donc seul que je dépasse, encourage et distance ces deux coureurs avant la dernière descente plongeant en direction du village.

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La pluie fait son apparition, je vois Emma et mon fils Ennio m’encourager sur le bas côté, je finis les quelques mètres me séparant de la ligne avec sa petite main dans la mienne comme à l’accoutumé.
Je termine donc second de ce trail quelque peu tronqué mais avec de bonnes sensations, une cheville renforcée après un petit incident survenu le mois dernier et une grosse motivation pour le trail de Vulcain près du Puy de Dôme, sur ma terre natale, le 6 mars prochain.

Mon ami Kader termine au pied des marches du podium, mais je le soupçonne d’avoir fait exprès car il devait aller sauver la vie à deux daims dans la garrigue environnante l’après-midi (rires !) ; mon frère Jérôme quant à lui finit à une honorable dixième place tandis que Ludo attend son classement officiel qui devrait lui permettre de rentrer dans les cinquante.

 

Bravo à vous et à bientôt sur les sentiers.             SEB.