Nous sommes le 17 février 2013, il est tout juste 9h00 et nous venons de franchir le panneau annonçant le village de Fontaine de Vaucluse. En contre-bas du bord givré de la route, un léger brouillard caresse un ruisseau tel des fumerolles de sources chaudes, conférant au lieu une atmosphère mystique …

Le froid est saisissant et accentué par l’eau qui circule à travers les multiples artères bouillonnantes qui nous entourent. Accompagné de mon frère Jérôme ainsi que de Kader et Stéphane nous patientons sagement sur la place principale d’où sera donné le départ de cette 7ème édition  du trail de Fontaine en profitant des rayons du soleil qui plongent sur nous.

Nous retrouvons sur la ligne une belle brochette d’amis coureurs comme Cyril Cointre, Maxime son frangin, Jonathan Brunel, Philippe Barthelot …venus tout comme nous s’amuser sur ce parcours de 12 kilomètres, dessiné avec les sentiers qui serpentent dans la garrigue provençale.

La main sur le chrono, les yeux rivés à l’image d’un départ de cross, nous attendons le compte à rebours appuyé d’un pétard dont la mèche est allumée à la hâte.
5, 4, 3, 2, 1, la détonation retentit et c’est parti pour une course effrénée, avec en guise de rampe de lancement une montée d’un kilomètre  sur goudron destinée à étirer le peloton.
La préparation au cross de ces dernières semaines me permettent de rester au contact des premiers, m’offrant même le luxe de prendre la tête un court instant. La pente se durcit sur la fin avec près de 15 % d’inclinaison, obligeant chacun d’entre nous à réduire l’allure. Les restes d’une angine et d’un rhume tenace me gênent dans ma respiration, mais je m’efforce de répondre aux accélérations de Max et Cyril qui semblent être à l’aise.
Une fois sur le plateau, le rythme redevient soutenu dans les monotraces où la technique du slalom avec la végétation rasante est de mise. Nous nous suivons presque en file indienne, mais je me résigne, dans chaque descente technique, à perdre quelques longueurs car je suis encore peu enclin à envoyer les pieds dans les parties agrémentées de cailloux instables.
Je reviens cependant peu à peu sur Jonathan qui m’encourage et c’est au tour de mon ami Kader de me rejoindre sur ce parcours qui paraît lui convenir. Nous abordons alors la deuxième partie de course ensemble, à se motiver mutuellement, pour notre plus grand bonheur. Aux  abords d’une zone dégagée, nous apercevons les cinq coureurs qui nous précèdent de quelques encablures ce qui a le don de nous booster d’avantage.
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Ayant connaissance du final plongeant sur l’arrivée et des qualités de descendeurs de Kader, je cherche dans l’ultime ascension de le rapprocher au mieux du concurrent qui nous précède afin de le «propulser» dans les 500 mètres restants. Je l’observe s’éloigner tandis que j’aborde prudemment cette dernière descente et le vois le dépasser facilement.
Je franchis la ligne en 7ème position en 55’46, en tire groupé si je puis dire, car Maxime le vainqueur a stoppé le chrono  en 54’17. Suivrons John, Steph, Jérôme, Phiphi … la mine réjouie. Le classement par catégorie me permet d’accéder au podium en compagnie de mon frère de cœur Kader.

Bilan : Premier trail de l’année pour faire la mise au point sur l’état de forme et orienter la préparation au mieux. Certes il y a un manque de puissance et de dénivelé, sans surprise, qui sont compensés par la vitesse acquise en cross, signe qu’il y a encore du boulot.

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A bientôt sur les sentiers… SEB