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Le Marathon du Mont Blanc

Quinze jours ont passé après cette première édition de la montée du Ventoux, où une cinquième place me conforte dans mon état de forme actuel, et me voilà déjà le regard porté vers ce Marathon du Mont Blanc qui s’annonce palpitant.

 

42km195 de sentiers dans la vallée de Chamonix, c’est ce que nous propose ce trail avec une arrivée atypique au dessus de 2000 mètres. Un marathon certes, mais avec 2600 mètres de dénivelé positif, ce qui le distingue nettement de celui de Paris (« Rires »), et ce sera une grande première pour moi sur cette course, tout comme mon frère, Véro et une bande de copains Vauclusiens qui se sont associés à nous.  Le site, quant à lui, m’est très familier car j’ai pu le découvrir lors de mes diverses randonnées familiales et je prends toujours autant de plaisir à revenir au pied du Mont Blanc.

Le temps s’annonce clément et même chaud en ce dimanche 27 juin 2010 et le départ donné à 7h00 n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire. Après avoir remis mon sac de rechanges à l’organisation, je me dirige vers la ligne, histoire de m’échauffer. Tout en trottinant à proximité du Triangle de l’Amitié, j’aperçois mon collègue Hervé, du Team LAFUMA, venu peaufiner sa préparation en vue de l’UTMB. Nous échangeons quelques mots sur les courses passées et à venir, puis nous nous dirigeons sous l’arche où se regroupe un beau plateau de coureurs aguerris.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes près de 2000 trailers à attendre le départ dans une ambiance se rapprochant de celle du rendez-vous incontournable de la fin août.
7H00 pile, le coup d’envoi est donné libérant ainsi les coureurs impatients dans un tempo rapide en direction des bords de l’Arve.

 

Côté sensations, les jambes sont lourdes, je sens que le réveil musculaire tarde à venir et il m’est difficile de suivre le rythme imposé par notre Hervé national qui se permet le luxe de prendre quelques longueurs sur le groupe des poursuivants.

Nous arrivons sur Argentière, où le village semble mobilisé pour l’occasion, et le public nous applaudit à chacun de nos passages tout en nous appelant par notre prénom, celui-ci étant inscrit sur le dossard, c’est très agréable !
Face à nous se dresse le massif des Aiguilles Rouges, une vraie merveille de la nature, nous nous engouffrons dans des bosquets de pins via des monotraces où les senteurs printanières inondent nos narines et poumons.
Le col des Montets se passe sans trop de difficultés, mais la chaleur commence à se faire ressentir et je profite de chaque fontaine d’eau pour tremper ma casquette afin de rafraîchir les esprits.

 

La descente sur Vallorcine est rapide, mais je reste prudent car une difficulté majeure nous attend ; il s’agit du col des Posettes qui m’est totalement inconnu par ce versant. Un ravito accompagné de bénévoles dévoués et sympathiques, et me voilà lancé à l’assaut de celle-ci.
La pente est raide, je m’efforce de trottiner tandis que d’autres adoptent la marche rapide avec les mains sur les genoux. Je rattrape quelques coureurs durant l’ascension jusqu’à la crête de l’aiguille des Posettes où le panorama qui nous est offert est tout simplement époustouflant. Je balaye d’un 180° le paysage montagnard qui m’entoure avant de m’élancer dans une descente vertigineuse sur le fond de vallée en direction du village du Tour.

 

 

 


Je me retrouve dons à sec, sous un soleil de plomb, avec la gorge qui commence à s’assécher, ce qui me force à diminuer la cadence et à gérer mon avance sur mes poursuivants et à abandonner l’idée de chercher ceux qui me précèdent.

Dans mes souvenirs, une fontaine se trouve aux pieds de Planpraz sur un petit plateau, j’y plonge les mains afin de m’abreuver et m’asperger de cette eau salvatrice, cela me fait le plus grand bien ! Il ne reste plus qu’un kilomètre et demi, j’entends le speaker qui anime ce moment inoubliable, et le public massé le long des lacets qui serpentent, scandent le prénom de chaque coureur. L’instant est magique, digne d’une montée d’un Tourmalet ou d’un Alpes d’Huez à vélo ; la pente est très raide mais on se sent porté par les encouragement des spectateurs.

 

Les 20 derniers mètres sont un pur bonheur, les applaudissements, un peu d’air frais et le Mont Blanc en ligne de mire comme témoin de mon passage sous l’arche. Je salue Hervé qui termine 10 minutes devant moi et je me restaure en attendant les arrivées successives de mon frère Jérôme, Jeff, Doumé, Véro et Jean-Pierre.

Je savoure ce moment avant de retourner sur Chamonix où nous attend un repas récupérateur offert par l’organisation, qui a été exemplaire tout au long de week-end.

 

                                                                                                         

                                                                                           

                                                                                                         A bientôt sur les sentiers…





                                                                                                                                               SEB

Cette descente est relativement piégeuse au départ de la crête, avec une succession de marches raides et de blocs rocheux que nous devons sauter à la manière des bouquetins du coin.
La partie finale quant à elle est beaucoup plus roulante et me permet de reprendre deux coureurs qui semblent souffrir des quadris qui ont été fortement sollicités dans cette pente.
Un petit retour par Argentière par de larges pistes, le plein à un nouveau ravitaillement et me voilà reparti vers la dernière grosse difficulté du jour, la montée sur la Flégère. Heureusement celle-ci se fait tout en sous bois, nous protégeant ainsi d’une chaleur de plus en plus étouffante.

Au passage d’une petite bosse, j’aperçois le ravitaillement où je me rafraîchit la tête pour une énième fois, et me voilà prêt à poursuivre les 6 derniers kilomètres en petit balcon qui me séparent de l’arrivée.

Je double un, puis deux coureurs, je suis un peu en retard sur mes prévisions de passage mais les sensations sont bonnes et je me sens d’attaque à rattraper le temps perdu de ce démarrage matinal en demie teinte.Je profite de ce monotrace accroché au flanc de la montagne, lorsque je décide de me réhydrater, mais damned !!!, je réalise soudain que, d’une part je n’est pas pris le temps de boire lors du dernier ravito, mais qu’en plus de ça j’ai omis de remplir mon bidon.

TRAIL : EXTREME SPORT

                                                                      BY SEBASTIEN FARANO

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