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Il me tardait de fouler à nouveau les chemins de traverse, après une saison cross hivernal bien remplie. Je suis conscient que cette nouvelle préparation m’a fait gagner de la vitesse, mais l’interrogation demeure sur mes capacités à avaler du dénivelé avec un volume temps d’effort plus conséquent. Le trail LAFUMA de Buis les Baronnies est pour moi l’occasion de faire ce test grandeur nature afin de cibler les points à travailler et me rassurer sur une cheville encore fragile.
Alors que je vois s’éloigner peu à peu mes compatriotes qui se sont engagés sur le 41 km, je décide de débuter mon échauffement car la fraîcheur matinale de cette Drôme provençale est saisissante. A quelques minutes du départ, je retrouve Julien et Renaud également inscrits sur le 23 km qui me font part de leurs sensations avant de nous diriger sous l’arche.

Le départ est donné à 9h30 précise et près de 650 coureurs sont libérés dans les ruelles de la ville de Buis, où chacun tente de se positionner dans cette masse. A ce petit jeu, Julien s’accroche aux lièvres qui mènent la danse, Renaud lui, emboîte le pas à quelques encablures, tandis que moi prudent, je cale mon rythme en prévision de l’ascension qui se peaufine à l’horizon.

Au pied de cette bosse longue d’environ 8 km, Renaud n’est qu’à quelques enjambées et je me fixe comme objectif de le garder en ligne de mire jusqu’au sommet. Mais les jambes sont dures et me brûlent, ce qui me confirme que je sollicite une chaîne musculaire quelque peu en veille sur ces derniers mois ; heureusement, le cardio me permet de palier à ce manque de puissance et de limiter la casse.

Nous sortons d’une forêt de pins, la végétation se fait plus rare et la fraîcheur accompagnée du vent me fait supporter les manchons. Une large piste bordant la crête jusqu’au ravitaillement me fait observer que cette montée a totalement disloqué la tête de course et je distingue à nouveau Renaud qui s’éloigne inexorablement à chaque relance.

Je rejoins un groupe de trois coureurs et nous nous élançons dans une descente longue et rapide. Je prend les devants, et je me surprend de retrouver une certaine légèreté jusqu’à un monotrace plus technique où la cheville semble tenir sur ce terrain instable et caillouteux.

































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16 km de course et environ 1h30 d’effort, c’est peu et pourtant je ressens déjà une fatigue musculaire, d’autant que nous entamons le fameux raidillon pentu et casse pattes de la course.
A peine arrivés au surplomb de la vallée, nous basculons en direction du village de la Roche sur Buis, dominé par les ruines d’une tour coiffée d’un drapeau, annonçant le prochain ravitaillement.

Dans cette descente technique et la fatigue aidant, je manque de lucidité lorsque mon pied heurte une roche et je viens m’écraser au sol pour goûter cette terre riche de la Drôme. Un diagnostique rapide me fait constater une blessure au genou ainsi qu’à la main, mais rien de bien méchant. Je reprends donc mes esprits un court instant et vois passer Nathalie qui signe une magnifique remontée. Je reste à son contact sous les encouragements de ses enfants et augmente l’allure dans ce final très roulant.
Le Chrono s’arrête sur 2h11, je congratule Nathalie et retrouve mes amis du Team qui sont arrivés 6-7 minutes plus tôt. Une douche récupératrice et je reviens féliciter à l’arrivée ceux qui terminent leur 41 km.

Nous nous restaurons tous autour d’un repas bio, pour régénérer les batteries et discuter de nos plannings respectifs de la saison.

Le bilan de la course reste positif avec un travail à mettre en place pour les épreuves à venir et au delà de cela, j’ai pris un plaisir immense à retrouver sur ce week-end les coureurs LAFUMA venus de différents horizons.
A ce titre, je tiens à remercier infiniment le Staff LAFUMA pour l’organisation de cette rencontre, leur disponibilité et leur gentillesse.

A bientôt sur les sentiers…

 

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SEB.